Goualade

Je vois mon chemin, mais je ne sais pas où il mène. Ne pas savoir où je vais est ce qui m'inspire pour voyager. Rosalia de Castro

Le chemin que nous empruntons ce matin n'est pas balisé, nous ne savons pas où il mène mais nous faisons confiance à notre guide pour savoir où aller.

Départ de ce charmant petit hameau d'à peine quatre vingt dix huit habitants, qui fait partie de la communauté des communes du Bazadais dans le parc naturel des Landes de Gascogne. 

Son église Saint-Antoine de Goualade datant du XIIe avec la particularité de son clocher mur et sa nef romane voutée en berceau attire le regard.

Le parcours principalement forestier qui paraît simple, c'est sans compter sur quelques traversées du Ciron et du Goualade un peu insolites, mais sublimé par une belle végétation, fougères, bruyères et le chant incessant des cigales.

Beaucoup de photos peut-être, mais je ne savais pas quelles éliminer!

A l'unanimité, ce parcours a enchanté tous les participants et ont demandé à le refaire malgré les passages un peu difficiles. Merci Gauthier.

A la fin du XIXème siècle, près de 230 bergeries de ce type existaient dans la région. Aujourd'hui, il ne reste plus que celle de Goualade, qui est la plus remarquable. Elle présente une enceinte maçonnée en moellons d'alios et de calcaire de plus de 20 mètres de diamètre. Ce type de bâtiment offrait la nuit un abri pour les troupeaux de moutons, pour se protéger des intempéries et des loups mais permettait aussi de récolter le fumier indispensable pour la culture de quelques hectares de sol pauvre à proximité des métairies. La bergerie est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

Cette bergerie, encore circulaire en 1834, fut tronquée après le boisement des Landes et la disparition des grands troupeaux de moutons. Elle fut alors transformée en écurie ou étable et hangar pour charrettes. Elle constitue l'ultime représentant d'un type d'édifice relevé par Pierre Toulgouat qui émet l'idée d'une transmission de cette forme inhabituelle par les pèlerins revenant de Compostelle où des formes similaires existent dans les montagnes voisines de cette ville. Le bâtiment, autrefois annulaire, adopte la forme d'un fer à cheval avec un mur extérieur de moellons aveugle et, côté cour, une ossature de poteaux sur des blocs de pierre reliés par des murets supportant une cloison de planches. Les fermes de la charpente, qui rayonnent autour d'un point central situé dans la cour, déterminent treize travées couvertes d'un toit de tuiles creuses.

C'est là que nous avons choisi de faire notre pique-nique...sublime !

Une très belle journée. Rendez-vous dimanche à Masseilles pour la fête locale